La Seino : une ville nouvelle !

A la fin du XVIIe siècle, on compte 760 maisons délimitées  par 37 rues. Parmi ces rues, la rue Saint Roch (aujourd’hui la Rue Denfert Rochereau) qui est l’une des plus ancienne, des plus longues  et certainement la plus importante.

Il est fort possible qu’elle rattachait déjà le petit port de pêche au chemin qui reliait les deux cités médiévales de Toulon et de Six Fours (actuelle avenue Ytzahak Rabin), côté nord. Côté Sud, elle permettait de rejoindre, par  les rues qui traversent la ville (aujourd’hui, rue République, Rue Carvin, Rue Berny (rue du Palais au XVIIe),  les chemins de Balaguier et de l’Evescat. Fin XVIe siècle, elle était connue sous le nom de « Route de Toulon ».

A la fin du XVIIe siècle cette rue est bordée de 55 maisons, dont 15 appartiennent à la famille Daniel. Par exemple,  Louis, propriétaire du Domaine du Clos Saint Louis possédait la maison du Patrimoine, Melchior, receveur des gabelles du Roy, est à l’origine du Domaine Fabrègas, et de la maison de l’Habitat. Ils étaient aussi propriétaires d’habitations sur le port.

Toutes les maisons de cette rue construites au XVIIe possédaient un jardin avec des arbres fruitiers, particulièrement des orangers. Ces bourgeois n’ont pas oublié leurs origines paysannes !

Ces maisons sont construites sur trois niveaux, et le nombre de travées  dépend de la longueur de la façade qui est très sobre et couronnée de génoise (à un ou deux rangs) soutenant un toit à deux pentes ; elles s’alignent le long de la rue. La façade est orientée à l’est ou à l’ouest. La porte, souvent à deux battants, est centrée ou excentrée  et coiffée d’un fronton en demi-cintre. Souvent surmontée d’une imposte. Les baies, souvent rectangulaires, cintrées, couvertes d’un arc. Le dernier niveau est éclairé soit par des oculi, soit par de petites fenêtres carrés (fenestrons).